Le schéma ci-dessous montre qu'il y a plusieurs cablages à mettre en place entre les différents constituants d'une installation photovoltaïque:
4 éléments électriques sont à déterminer : Le câblage en courant continu (DC) L'énergie qui va des panneaux aux onduleurs est en courant continu. La longueur dépasse parfois 30m et il a été calculé que des câbles de qualité solaire DC 4mm² permettent d'avoir de faibles pertes de tension pour mon installation.
L'énergie qui va des onduleurs au nouveau coffret de raccordement ERDF est en courant alternatif triphasé, et le coffret se trouve à 17m des onduleurs.
Comme on peut le voir sur les deux arbres de la photo ci-dessus, la foudre peut tomber au plus près des habitations et causer de gros dégâts. Ici la sève des deux arbres a bouilli sous l’effet des milliers d’Ampères de l’éclair et ils ont éclaté sur toute leur hauteur. Evènement rare, voici le résultat quand la foudre tombe directement sur un panneau photovoltaïque :
La seule manière de se protéger d’un coup de foudre direct sur l’installation est d’installer un ou plusieurs paratonnerres. Outre le coût élevé d’un tel dispositif, il y a également des surcoûts substantiels pour la partie parafoudre (spécifiques : catégorie 1) et les mises à la terre. Des précautions particulières doivent aussi être prises pour que le paratonnerre ne crée pas de dégâts indirects sur l’installation électrique de la partie habitation. Sauf probabilité majeure de foudroiement direct, il vaut mieux se prémunir de ce cas par une bonne assurance.
Les foudroiements indirects d’installations photovoltaïques sont en moyenne 25 fois plus fréquents que les foudroiements directs des panneaux, et représentent 45% des cas de pannes déclarés aux assureurs. Il faut donc se prémunir sérieusement de ce risque, surtout si l’installation est prévue dans une zone à fort risque de foudre. Les cartes ci-dessous montrent la densité de foudroiement sur la France. De plus, dans mon cas, la maison est isolée au milieu de champs, et l'alimentation électrique de la maison est effectuée par une ligne aérienne de 300m, ce qui expose encore plus mon habitation à la foudre. Deux coups de foudre ont été relevés à moins de 10 mètres de la maison au cours des 20 dernières années. Je me retrouve donc avec le maximum de risque. Ci-dessous un document très intéressant qui indique qu'il faut dans mon cas mettre des parafoudres proches des onduleurs, autant du coté DC que AC. Il indique aussi en bas de page 15, que si le champ de panneaux est éloigné de l'onduleur (>10m), il faut ajouter en plus un parafoudre proche des panneaux. Ce qui est le cas des panneaux sur la remise qui demandent 40m de câbles (d’autres documents préconisent cette configuration au-delà de 30m). Un autre document -assez technique- qui explique différents cas d'installations photovoltaïques : Cette analyse montre qu'il me faut absolument mettre une protection AC et 6 protections DC pour me protéger des coups de foudre indirects. Voici donc le schéma électrique unifilaire pour mon installation : Tous les panneaux sont à relier à la terre unique de la maison, en câble de 6 mm² mini. Les parafoudres DC de mon installation sont tous les mêmes, et au nombre de 14 (42 cartouches !). Il s’agit de cartouches Ferraz Shawmut Surge-Trap SP670PV spécialement prévues pour le photovoltaïque, sur socle STP1000YPVM (In = 10 KA, Imax = 50 KA, Up < 4000V) : Les protections contre les courants différentiels La norme NF C 15-100 impose d’avoir dans les habitations des protections contre les courants différentiels de 30 mA et plus. Tout appareil électrique domestique génère un courant différentiel de quelques mA. Mais cette norme s’applique aussi aux gros onduleurs de plusieurs KVA utilisés pour une installation photovoltaïque de cette puissance ; ces derniers peuvent avoir de gros courants différentiels et provoquer de fréquents et intempestifs déclenchements du différentiel (surtout par temps de pluie). Il faut donc choisir des différentiels spécialement adaptés à ce genre de situation, et en mettre un pour chaque onduleur. Cela a un cout non négligeable, mais c’est indispensable pour avoir une bonne fiabilité de fonctionnement de l’installation. Voici un document de Schneider très instructif sur ce sujet : Ont été retenus des blocs différentiels Schneider Vigi DT 40 référence 21474 (30 mA type « A si » super immunisé) : Chaque différentiel est couplé à un disjoncteur Schneider DT 40 (voir photo ci-dessus). Ce sont des modèles à courbe C (applications courantes). Le modèle 21066 (20A) est utilisé avec l’onduleur Piko 8.3, et le modèle 21067 (25A) avec les 3 onduleurs Piko 10.1. Enfin, pour information, un sectionneur général AC est prévu, un Merlin Gerin Interpact INS 100 : Il y a un autre sujet qu'il est bon de vérifier avant de lancer son projet : la qualité de la ligne ERDF entre votre habitation et le transformateur de quartier. Si cette ligne a une section trop petite ou si elle est trop longue, vous risquez d'avoir des problèmes. C'est facile à vérifier : il suffit de faire 2 choses : Il faut aussi tenir compte du fait que les panneaux solaires sont capables de très importants pics de production juste après le passage d'un nuage. Sur mon installation de 39KWc et de 35KVA, j'ai pu constater des pics atteingnants les 40KW pendant plus d'une minute. Si la ligne ERDF est mauvaise, le disjoncteur ERDF (60A dans mon cas) peut sauter. Dans mon cas, pas de problème, je n'ai jamais dépassé les 56A lors de ces pics (vérifiable sur l'index 5 du compteur de production).
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