Dans un projet photovoltaïque, il faut définir ses différents constituants : les panneaux qui collectent l'électricité, l'intégration de ces panneaux à la toiture, le cablage en courant continu vers les onduleurs, les onduleurs qui vont transformer le courant continu en courant alternatif, le cablage en courant alternatif qui va de l'onduleur jusqu'au compteur de production de ERDF, et les dispositifs de mise à la terre et de protection contre la foudre.

Les surfaces bien orientées sont faibles pour mon projet 36 KVA. Des simulations économiques m’ont montré deux choses pour mon cas particulier :

  1. Au prix 2010 des panneaux haut de gamme, il ne faut pas hésiter à les utiliser si l’on a un manque de surface exploitable.
  2. Même mal orientées, moyennant certaines précautions, presque toutes mes toitures peuvent être rentables.

Ayant de bonnes connaissances en électricité et ayant un bon bagage scientifique, je me suis beaucoup investi aux cotés des installateurs consultés, pour réaliser moi-même la définition technique de mon projet. Mais cela n'est pas obligatoire ; vous pouvez laisser votre installateur vous faire des proposition, et seulement vérifier laquelle est la plus rentable.
J’ai donc commencé par envisager des panneaux hautes performances sur les toitures Sud, en évitant soigneusement les ombres autour de la cheminée.  Ca fait 19 KWc, et un ROI de 6 ans et 2 mois (tous les calculs ont été faits sur PVSYST).

Ensuite,  j’ai regardé les 2 toitures orientées Ouest/Est, avec un seul onduleur, bi-MPP.  Ca fait 10 KWc de plus, avec un ROI de 7 ans et 9 mois.

Finalement, j’ai ajouté le pan Nord du corps principal, qui est la seule toiture restante sans aucun problème d’ombrage. Avec seulement 16° de pente, en ayant un très bon ensoleillement local de 1402 KWh/m²/an,  en choisissant une intégration qui facilite la ventilation sous les panneaux, avec un mistral très virulent en vallée du Rhône pour refroidir tout ça, en choisissant des panneaux hybrides qui se comportent bien avec la lumière diffuse, et qui sont traités anti-reflets pour s’accommoder des lumières souvent rasantes, j’arrive à ajouter 10 KWc, avec 952 KWh/KWc/an et avec un ROI de 8 ans.

Au final, j’obtiens 39 KWc, 35.2KVA (donc <36KVA), 1100 KWh/KWc/an et un ROI de 7 ans.

Voici ce que cette étude donne visuellement :

Emplacement panneaux photovoltaïques

J’ai donc décidé d'utiliser des panneaux Sanyo HIT 240 pour le hangar à bois, et des HIT N220 pour toutes les autres toitures.
Au niveau onduleurs, j’ai choisi 3 onduleurs Kostal triphasés Piko 10.1 tri-MPP et un Piko 8.3 bi-MPP pour le hangar à bois.  Même si au premier abord ils ont un rendement peu spectaculaire, l’immense plage de tension MPP, ainsi que les multiples MPP, permettent au final un très bon résultat. Ils s’allument tôt le matin, et d’éteignent tard le soir. Et tous les problèmes d’équilibrage des phases sont réglés, ce qui n’est pas négligeable quand on est aussi près de la limite des 36KVA.
L’intégration se fait par bacs alu en Monting System avec écrous inviolables. Installation avec écran de sous-toiture HPV.


Voici en détail comment j'ai procédé pour déterminer chaque élément :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet photovoltaïque / Solution technique